Serrez-vous chez vous
Je commence aujourd’hui par une réflexion qui vient de me venir au moment de signer un e-mail : je cherchais la bonne formule adaptée aux circonstances.
Bien cordialement ? Bof.
Prenez soin de vous ? Mouaih….
Bien à vous ? Et à vos proches ? Je ne suis pas emballée…
C’est alors que « Serrons-nous les coudes » me vient à l’esprit. J’aime bien car cette expression me permet de véhiculer une idée de solidarité que j’ai envie de faire passer dans la conclusion de mon e-mail.
Mais zut je réalise que l’on ne peut plus se serrer les coudes maintenant que nous avons tous toussé dedans depuis plusieurs jours. Enfin pour celles et ceux qui y sont arrivé(e)s (à se tousser dans le coude) parce que qui, honnêtement, est arrivé à tousser dans son coude sans se casser le bras ? Les hyperlaxes ?
En fait depuis plusieurs jours c’est dans le creux de notre bras que nous toussons et non pas dans notre coude.
Heureusement, d’ailleurs, parce que depuis une semaine, si je suivais à la lettre les consignes, c’est aussi à coup de coudes que je disais bonjour à celles et ceux que je croisais vu que mes mains étaient devenues indésirables. Si j’étais arrivée à tousser dedans, c’est tout l’inverse de l’effet escompté par les consignes qui se serait produit.
Donc si on ne peut plus se serrer ni les coudes, ni les mains, dans une situation qui nous serre le coeur et où nous nous serrons dans nos terriers, en nous serrant la ceinture, que pouvons nous bien serrer en remplacement à défaut de nous serrer dans les transports en commun ou dans la queue du supermarchés en serrant les dents ? Bon sang mais c’est bien sûr !
Les fesses !
Une occasion de relire « les fesses au travail », texte qui reste d’actualité, même en cas de (télé)travail.