Je ne suis pas un nom de domaine
Vous vous souvenez de ce prisonnier qui à longueur d’épisode de la série du même nom répétait : je ne suis pas un numéro je suis un être humain ? Son équivalent à l’aube de 2020 est la prisonnière qui écrit ces lignes et clame haut et fort « je ne suis pas un nom de domaine je suis une auteure ».
J’ai fait pas mal de chemin sur la toile et les réseaux sociaux depuis 12 mois pour faire vivre mon personnage d’auteure Angeline Vagabulle. Je lui ai donné une vie sur LinkedIn (qui alimente un maigre fil twitter, la vie virtuelle ne tient qu’à un fil), sur Instagram (qui alimente des pages du grand livre des visages) à coup de photos qui doivent forcément être belles, de mise en scène parfois un peu tirées par les cheveux de mes livres (il m’en reste encore sur le crâne, des cheveux), mais comme je ne manque pas d’imagination, je n’ai pas encore terminé de créer des combinaisons plus fantaisistes les unes que les autres des photos de couverture de mes livres (et aussi parfois pour voir si tout le monde suit j’y mêle un chat ou des champignons) pour mes ‘fans’ de ma ‘communauté’ grandissante (oui oui oui) de celles et ceux qui ne veulent plus regarder leur boite mail de la même façon, ni leur collègue d’ailleurs, (ouf, là on respire, on fait une pause la phrase est longue). J’ai bien sûr aussi agité les blogueuses (je n’ai pas encore déniché de blogueur, je crois que j’en ai un sur ma liste, le seul mâle dans cet univers très féminin que je n’ai d’ailleurs toujours pas contacté) les influenceurs/ceuses pour essayer de les intéresser à mes oeuvres à forts messages (oui oui oui, il faut juste savoir lire entre les lignes), j’ai créé mon site auteure (oui oui oui ça aussi je l’ai fait, en français et en anglais), j’anime le tout à coup d’articles, de posts, de photos, de commentaires qui ont fait plus ou moins mouche à défaut de faire un mega buzz.
Voilà.
Et nombre de me dire : mais quoi ?
Quoi quoi quoi (et parfois coin coin coin pour les plus retords) ?
Tu n’as toujours pas acheté ton nom de domaine ?
Euh, ben non pourquoi ? Je ne suis pas un nom de domaine je suis une auteure bien vivante qui justement se moque un peu beaucoup de notre vie en interactions avec des serveurs, qui proposent maintenant de m’héberger et de me transformer en monnom.com ou MonNomPointquelquechose qui devient hyper varié maintenant comme extension (on peut presque tout faire c’est tordant, j’ai juste pas trouvé l’extension .quifaitlebuzz ou .quivousfaitmarrer ou .quivousferaréfléchir ou .quivousferavoirvotretaffdunautreoeil ou .quivousferavivrevotrerapportaudigitaldifféremment). Alors pour l’instant non non non je n’ai pas mon nom de domaine pour me sortir une magnifique adresse égosupercentrée sur moi même angelinevagabulle@angelinevagabulle.angelinevagabulle (des fois que mon nom ne soit pas bien clair pour tout le monde).
Je ne suis pas un domaine ni un nom de domaine occupant des bits sur un serveur hébergé je ne sais où. Je suis une auteure.